SAMAYA x JOHAN MAZE

ULTRALIGHT BIKEPACKING TRIP AU COEUR DES PYRÉNÉES

 

Photo 1Photo 2
 
15 jours en bikepacking dans les Pyrénées. Un poids minimal avec seulement une tenue de rechange et une tente de 655 grammes. Pas de ressource en eau ni en nourriture. Pour Samaya, Johan Maze revient sur son aventure et nous confie ce qui l’anime et l’attire vers le bikepacking.
 
Pour ce deuxième trip en bikepacking, pourquoi choisir la route des cols des Pyrénées ?
Johan Mazé : L’idée de ce roadtrip est née parce que j'avais envie de faire la route des cols des Pyrénées, suivie de la route des cols des Alpes. Finalement, je n’ai pas fait la deuxième partie parce qu’en matière de logistique c’était plutôt compliqué avec le train. J’ai pu rouler au milieu de paysages hyper diversifiés, très sauvages, en croisant peu de monde. J’en ai profité pour aller visiter d’anciens copains près de Pau, Tarbes et le long de la côte et d’enchaîner sur la route des cols des Pyrénées.
 
Comment se déroulaient tes journées ?
JM : Généralement, je roulais jusqu'à 19h, puis je m’arrêtais pour chercher des points de chute où dîner. Je n’avais rien emmené pour manger et je n’avais presque rien dans mes sacoches. Quand j'avais faim, je m’arrêtais. En vélo, c'est assez simple de faire comme ça parce qu'on peut faire beaucoup de kilomètres facilement. Après le repas, je recommençais à rouler jusqu’à trouver un endroit sympa pour installer mon bivouac.
 
Ton bikepacking trip a duré 15 jours, durant lesquels tu as parcouru énormément de kilomètres chaque jour. Comment était-ce ?
JM : En amplitude, ça faisait des grandes journées, mais je ne roulais pas forcément tout le temps et pas forcément vite. Je roulais tranquillement, mais pendant 10 heures. A la fin de la journée, ça me faisait quand même 200 kilomètres. Mine de rien, j’ai aussi réalisé pas mal de dénivelé dans les Pyrénées. Dans l’Aubrac, il y avait aussi quelques bosses, je passais mon temps à monter pour redescendre. C’était très costaud, parce que c’étaient des montées droites, linéaires, où je ne ressentais pas trop la sensation de progresser, alors que dans les routes de col, ça serpente, le paysage évolue et on se rend plus compte du dénivelé.

 

 
As-tu croisé d’autres pratiquants de bikepacking au cours de ton aventure ?
JM : J’ai été surpris. Sur la route des cols des Pyrénées, il y avait beaucoup de cyclistes et de motards. Mais des cyclistes légers comme moi, j’en ai croisé très peu. J’en voyais majoritairement avec de grosses sacoches devant et derrière. Je n’ai donc pas eu l’occasion de rouler avec d’autres cyclistes parce que j’étais plus léger et donc plus rapide. Pour être aussi léger, j’avais le minimum, mais toujours en gardant du confort. J’avais ma tenue de vélo et une tenue pour le soir avec un short de trail et un t-shirt. Quand je mettais cette tenue, je lavais mes vêtements de vélo, et quand je portais mes vêtements de vélo, je lavais l’autre tenue.
 
Tu es pratiquant de haute-montagne, comment ressens-tu le bikepacking par rapport à tes autres pratiques ?
JM : A la base, je viens du monde du vélo et progressivement, je suis entré dans le monde de la haute montagne. C’est complètement différent que la rando ou le trekking. Différent et incomparable. Avec le bikepacking, on cueille un peu tout ce dont on a besoin tout au long de la route. Je roulais 10 heures, sans m’ennuyer. J’entamais mes journées et je pensais déjà aux étapes qui allaient l’animer. S’arrêter pour manger, trouver de l’eau, s’installer pour dormir. Avec le vélo, c’est vraiment simple de faire comme ça. C'est ça que j'ai aimé.

Recherche